Vous avez envie de créer un podcast mais vous vous demandez encore si c’est le bon timing, le bon sujet, le bon format ? Ensemble, on va décortiquer les résultats de l’étude menée par le CSA et appelée “Le podcast natif, un peu de douceur dans ce monde de brutes” et voir comment alimenter son projet de podcast avec.
Pourquoi regarder les stats ?
Le CSA fait cette étude annuellement et elle permet d’en sortir des grandes tendances ou même des petites brèches dans lesquelles il est possible de s’engouffrer pour se démarquer. Le CSA a l’avantage d’être un organisme indépendant et donc de prendre en compte l’univers du podcast dans sa globalité. Contrairement aux plateformes, à l’image d’Acast qui publie régulièrement son baromètre.
A sa lecture il faut rester conscient.e que les résultats ne prennent en compte que les podcasts hébergés chez eux. Donc il est possible d’en tirer des grandes tendances, car ça reste quand même la plus grosse plateforme d’hébergement. Mais il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre et garder à l’esprit qu’il y a d’autres très grosses plateformes d’hébergement, comme Ausha par exemple.
Dans tous les cas, c’est intéressant de se renseigner sur les statistiques de son marché. Ca permet de rester au plus proche de son audience et de se nicher dans une tendance ou même, au contraire de commencer à percevoir un déclin et donc de pivoter à temps.
Cependant,pour avoir du recul, il est souvent nécessaire d’observer les choses sur plusieurs années de la même étude. Un résultat à l’instant t pourra vous donner des idées de tendances mais pas vous conforter sur l’idée qu’elles s’installeront dans le temps. L’analyse de l’étude du CSA l’étude menée par le CSA est découpée en 4 parties :
- Contextualisation et étude des auditeurs.rices.
- Comment est consommé le podcast ?
- Les bienfaits du podcast chez les auditeurs.rices
- Le podcast pour les marques
L’étude est faite auprès de 1013 personnes représentantantes de la population françaises entre 18 et 64 ans. Parmi ces personnes, 192 écoutent des podcasts natifs au moins une fois par semaine. En général, ce sont ces 192 personnes qui vont nous intéresser pour les statistiques à suivre. Si la cible que vous visez pour votre podcast ne se trouve pas dans cet échantillon, de deux choses l’une :
- Soit vous avez un fort risque que votre cible n’écoute pas, ou pas assez de podcasts. Par exemple,si vous ciblez les personnes âgées de plus de 75 ans, cela peut être plus compliqué pour elles d’avoir accès à votre podcast.
- Soit votre cible n’est pas la bonne. Si on revient sur les personnes âgées, si vous ciblez les personnes âgées de plus de 75 ans en maison de retraite, alors peut être que votre cible est plutôt les soignants.es de ces maisons qui pourront faire découvrir vos épisodes à leurs patients.es. C’est le cas également avec les enfants, la cible à toucher est d’abord les parents.
De mon point de vue, il manque tout de même les adolescents.es qui ont aujourd’hui accès à tous les contenus qu’iels veulent sans avoir besoin de l’autorisation parentale. Et c’est, pour moi, une cible à ne pas négliger dans certains cas. Si je prendsl’exemple de 100 Tabou, on a beaucoup d’épisodes qui peuvent s’adresser à eux et leur être utiles.
Contexte et auditeurs.rices
En premier lieu, il est rappelé le contexte géopolitique, sanitaire, écologique de l’année écoulée en s’appuyant sur les sujets qui préoccupent le plus les françaises. Déjà cette première question et ses réponses peut vous donner des idées de sujets, de tons, etc. Il ressort que des sujets très négatifs. Est-ce qu’il ne serait pas bon d’en aborder un avec plus de légéreté ? Ou de donner des solutions et avancées concrètes pour rassurer les gens ? Ces sujets préoccupants varient au fil de l’actualité mais en tête depuis plusieurs années, on retrouve notamment le pouvoir d’achat, la santé et l’environnement.
La courbe d’après correspond au nombre d’auditeurs.rices de podcasts. Là on peut voir qu’après une explosion en 2020, le nombre d’auditeurs.rices stagne et qu’il y a plus de personnes qui écoutent des podcasts à une fréquence mensuelle qu’hebdomadaire. Cela peut vous donner une idée de la fréquence que vous allez pouvoir donner à vos épisodes. Mais il ne faut pas s’arrêter à cette courbe là, il y aura d’autres paramètres à prendre en compte.
D’autant plus que les personnes qui écoutent des podcasts au moins une fois par semaine déclarent, en majorité, avoir augmenté leur consommation et songent à l’augmenter encore. Ce qui est intéressant à étudier c’est le graphique qui donne des indications sur qui sont les personnes qui écoutent des podcasts régulièrement. Si cette cible marche avec la votre alors banco, c’est le signe qu’il faut vous lancer.
Comment le podcast est-il consommé ?
Si vous avez pu établir ou valider votre cible avec les chiffres précédents, là on va s’interresser à leur façon de consommer des podcasts pour que vous puissiez trouver le bon format pour le votre.
79% des personnes qui écoutent des podcasts régulièrement en ont fait une habitude ancrée dans leur quotidien. Ce n’est pas étonnant vu que d’être humain est rassuré par les habitudes. Vous pouvez donc vous servir de ça pour donner un rendez-vous fixe à votre audience et donc faire partie de son quotidien.
Sachant que les podcasts sont plus souvent écoutés le matin en semaine, même si le weekend n’est pas à exclure. Il est intéressant de savoir que les auditeurs.rices écoutent des podcasts sur leur téléphone en se déplaçant ou en faisant autre chose en même temps. Il est alors nécessaire de prendre en compte cette information dans la construction de votre projet de podcast. Il sera plus difficile de faire écouter vos épisodes en entier s’ils nécessitent une grande attention ou de prendre des notes par exemple. Vous pouvez aussi proposer à votre audience des notes écrites sur un blog pour qu’elle ait les mains libres quand elle écoute mais qu’elle puisse y revenir facilement si besoin.
Concernant la durée d’écoute des podcasts, les chiffres sont donnés sur la base des personnes qui écoutent des podcasts toutes les semaines. Pour ces personnes, les formats courts sont privilégiés. En revanche, on ne sait pas ce qui en est des personnes qui écoutent des podcasts plus occasionnellement.
Les types de podcasts les plus écoutés sont des podcasts très proches du monde réel, avec, en tête, les documentaires et les histoires vraies. Il y a donc une plus forte probabilité qu’un podcast trouve son public s’il s’inscrit dans ce format. Cependant, les créations étant de plus en plus nombreuses, il peut aussi valoir le coup de se démarquer. Sachant que les fictions narratives arrivent pas loin dernière dans le classement, pourquoi ne pas mixer deux formats et faire des histoires vraies narrées ?
Prendre en compte les stats pour créer son projet de podcast ne veut pas dire les suivre à la lettre. Malheureusement ce classement n’a pas été fait en 2021, il n’est donc pas possible d’observer les éléments qui s’installent dans le temps ni ceux qui émergent. La comparaison par rapport à 2020 indique tout de même un intérêt prolongé pour les formats au plus proche de la réalité et un déclin des fictions.
Pour faire connaitre son podcast, rien de mieux qu’un petit coup de pouce des applis de streaming audio. Pour ça, il faudra miser sur le SEO et des bonnes notes et bons commentaire. Facile à dire hein ? Beaucoup moins à faire. Vous pouvez aussi miser sur une communauté sur les réseaux sociaux. Les consommateurs.rices de podcast sont globalement très connecté.e.s et sur les réseaux sociaux. En revanche, la cross promotion, qui consiste à faire de la publicité dans un autre podcast semble moins séduire.
Les bienfaits du podcast
Ca m’a frappé et beaucoup surprise de voir à quel point notre vision du monde était impactée par les contenus que nous consommons. Et surtout de voir que les auditeurs.rices de podcast percevaientt le monde comme moins brutal, stressant et dangereux et plus passionnant, généreux et tolérant que la population française. C’est plutôt encourageant comme stat et ça peut faire parti d’un “pourquoi”. On peut vouloir créer un podcast pour adoucir le monde de son audience. Une grande et belle mission.
En effet, dans ce monde où tout va trop vite aujourd’hui, les auditeurs.rices réguliers.ières de podcasts prennent ce temps qui leur permet de se recentrer sur eux-même. Au delà d’être un média qui transmet des valeurs de tolérance, de changement et d’honnêteté, c’est un média qui, de part le contenu qu’il propose, permet de s’offrir un peu de douceur, d’atténuer le stress du quotidien et de s’ouvrir aux autres.
En effet, les personnes qui écoutent régulièrement des podcasts, parlent de ce qu’elles ont entendu, autour d’elles. Ca permet d’alimenter des conversations, d’approfondir un point de vue et même de briser des tabous avec ses proches. L’idée dont je parle plus haut d’un podcast qui aborde les sujets du quotidien avec des solutions concrètes et rassurantes s’intègre parfaitement avec ces ressentis.là.
Le podcast pour les marques
Il y a deux facons pour une marque, ou une entreprise, de s’approprier le monde du podcast. Il est possible de créer son propre podcast ou de sponsoriser un podcast existant en échange de publicité pour la marque dans le podcast.
Concernant les publicités, aujourd’hui, les auditeurs.rices de podcasts sont plus favorables à la présence de pubs qu’à payer un abonnement pour écouter un podcast. Bien sûr, il faut que ce soit bien fait. Et pour ça, il ne faut pas qu’il n’y en ait trop. Personnellement je conseillerais de choisir un podcast qui ne fait pas d’autre pub pour éviter de surchanger les épisodes et de le faire sur une durée limitée pour éviter de lasser l’audience. Les pubs les plus appréciées sont celles qui sont lues par l’hôte du podcast, appelées host-read, en début d’épisode, appelées pré-noll.
En revanche, les auditeurs.rices de podcast pensent également que proposer son propre podcast est un bon moyen de communication pour une manque ou une entreprise. En effet, les marques proposent des podcasts sont perçues comme plus intéressantes, innovantes, proche des consommateurs.rices, engagées, transparentes et crédibles. Un beau programme tout de même.
Le combo gagnant pour une marque est de parler des sujets qu’elle soutient : une cause, un engagement, la mise en valeur d’autres personnes, sans forcément ne parler que d’elle. En somme, créer un moment divertissant pour l’audience et pas uniquement de la vente directe.
Cependant, le podcast est un média qui permet de fidéliser et créer de l’engagement. Parler d’une marque ou d’une entreprise dans un épisode donne envie de se renseigner et d’acheter, que ce soit via une pub ou un podcast complet. Et les podcasts de marque donnent envie de mieux connaître la marque et parfois même permet de changer d’avis sur elle.
Alors, convaincue ? Vous allez vous lancer dans l’aventure du podcasting ?
Ce qu’il manque dans l’étude pour alimenter son projet de podcast
Après l’analyse des résultats de cette étude, il me manque un sujet qui n’est pas abordé du tout. C’est la fidélisation de l’audience. Est-ce que les auditeurs.rices sont fidèles à vie à un podcast ? Pour quelles raisons ? Est-ce qu’iels privilégient uniquement les sujets qui les intéresse ? Quels sont les critères qui fidélisent ? Il n’y a, aussi, aucune statistique sur la qualité sonore. Est-ce que les auditeurs.rices privilégient le fond à la forme ? Est-ce qu’iels ont déjà arrêté d’écouter un podcast à cause de a voix ? Ou à cause du son qui était mauvais ?